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Une évolution de la tarification dans les transports franciliens sera votée le 7 décembre par le Conseil d’Administration d’Ile-de-France Mobilités. En cohérence avec l’accord signé par Valérie Pécresse et Clément Beaune, les tarifs augmenteront pour tous les usagers de +2,6% en 2024, soit la prévision de l’inflation du Gouvernement. Il s’agit d’une hausse supplémentaire dans une série qui doit conduire, selon les termes de l’accord, le pass Navigo annuel de 75,20 euros par mois en 2021 à 92,60 euros en 2028 dans l’hypothèse optimiste et à 97,20 euros en 2028 dans le scénario le plus pénalisant.

L’augmentation historique des tarifs de 2023 et celle à venir en 2024 s’inscrivent dans un contexte de forte dégradation de l’offre de transport. Ainsi, à la demande de Valérie Pécresse, l’offre de transport reste à ce jour en deçà du niveau de 2019.

Fait nouveau, en 2024, Ile-de-France Mobilités devrait enfin commander 100% de l’offre pour une cinquantaine de lignes de bus RATP supplémentaires. Une décision insuffisante et extrêmement tardive après les dégâts irréversibles causés par la baisse de l’offre sur le nombre d’agents recrutés (suppression de 481 postes pour la seule RATP) et des entrées en formation de conductrices et conducteurs. Une décision en forme d’aveu, Valérie Pécresse affirmant depuis plus d’un an qu’elle a commandé 100% de l’offre : c’était un mensonge, un de plus comme l’attestent les documents d’Ile-de-France Mobilités. Environ cent lignes de bus RATP resteront aux horaires « vacances scolaires » en 2024 et une offre réduite restera en vigueur sur les RER C, E et plusieurs lignes Transilien.

L’annonce simultanée de la hausse des tarifs pour 2024 et de la tarification spéciale Jeux de Paris ne doit rien au hasard. Cette dernière était destinée à faire diversion sur les causes des nouvelles hausses tarifaires qui toucheront tous les usagers. Ces hausses étaient pourtant évitables. Des solutions restent sur sa table pour épargner les usagers bien que le Gouvernement et la Présidente de Région aient préféré ponctionner les usagers massivement et réduire simultanément la part du financement des entreprises dans les recettes d’Ile-de-France Mobilités. Idem pour les Jeux : la majoration de la taxe de séjour de façon plus volontariste aurait permis une contribution mieux ciblée sur les touristes et laver l’absence de prise en charge, par l’Etat, des coûts supplémentaires liés aux Jeux. L’accumulation de mauvais choix aboutit à la situation actuelle qui ne reste ni juste pour les usagers, ni supportable.

 

Les élu.es de la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne

Céline Malaisé, Présidente de groupe

Vanessa Ghiati, Colette Gergen, Cécile Dumas,

Fabien Guillaud-Bataille Didier Mignot, Lamine Camara

Tarifs 2024 des transports d'Ile-de-France

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