CDG Express : le passage en force est inacceptable !

La ministre des transports vient de confirmer le lancement du projet privé CDG Express, alors même qu’un nombre croissant de citoyen.ne.s, d’usagers, et d’élu.e.s pointent ses nuisances sur les transports publics du quotidien, notamment le RER B.
Pour Céline Malaisé, Didier Mignot, Sylvie Fuchs et Fabien-Guillaud-Bataille, conseillers régionaux d’Ile-de-France, « Le passage en force du gouvernement est inacceptable ! Des centaines d’élus locaux de tous bords politiques, des usagers, des citoyens refusent ce projet de train rapide réservés aux riches et qui a pour seul objet l’attractivité internationale de notre Région. Les préoccupations des usagers et des élus sont donc réelles et fondées. Aussi bien les travaux que la circulation du CDG Express dégraderaient encore plus le fonctionnement des transports publics du quotidien et en premier celui du RER B et des lignes K et H.
La concertation du préfet n’a répondu à aucune de ces préoccupations. Elle n’était au final qu’une vaste opération d’enfumage destinée à faire passer la pilule d’un train aux tarifs prohibitifs pour les Franciliens et ignorant les territoires qu’il traverserait. Des centaines de milliers d’usagers, y compris les salariés de l’aéroport de Roissy, n’auront jamais accès au CDG Express et la désaturation promise du RER B n’est qu’une vue de l’esprit.
Le choix du gouvernement est clair : la réalisation du CDG Express est prioritaire et les discours sur les transports du quotidien ne sont qu’enrobage. Encore une fois, Macron choisit les intérêts privés, l’intérêt de quelques-uns au détriment de l’intérêt général, de l’intérêt des Franciliens. La volonté de privatiser ADP est l’autre bout du fil de son projet. Nous les combattons tous les deux.
Aucune garantie n’est apportée par l’État quant à la ponctualité, la fréquence, les interconnexions des transports du quotidien, ni quant à l’équilibre économique du CDG Express qui s’annonce déficitaire. Ces garanties étaient exigées par IDF Mobilités présidé par Valérie Pécresse. Elles ont été rappelées avec vigueur à son conseil d’administration de décembre 2018 qui exigeait sans cela une remise sur le métier du projet. Aucune garantie ne sera jamais apportée, la seule réponse de l’État est le passage en force. Valérie Pécresse doit maintenant clairement s’opposer au CGD Express et agir pour améliorer les conditions quotidiennes de transports des Franciliens. C’est ce que les élus du Front de gauche proposeront au conseil d’administration d’IDF mobilités de la semaine prochaine. »
Paris, le 6 février 2019
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