Charte de la laïcité : Pécresse doit maintenant arrêter !

La Commission permanente du Conseil régional du 17 mai, verra, pour la première fois, des délibérations inclure le respect de la « charte des valeurs de la République et de la laïcité » qui fait polémique bien au-delà des rangs de l’assemblée régionale. De la réalisation du T12 express, aux études préparatoires du Canal Seine-Nord en passant par la sauvegarde des commerces de proximité en milieu rural, tous les organismes subventionnés (collectivités, entreprises, associations, universités…) doivent s’engager à respecter cette charte adoptée en mars dernier.

Le groupe Front de gauche réaffirme que cette charte est contraire à la loi de 1905. Avec sa mise en œuvre chaotique et non anticipée par la droite régionale, s’ajoute maintenant le dévoiement de la laïcité, principe républicain fondamental.
Ainsi, cette charte bafoue la libre administration des collectivités locales, la liberté d’association définie par la loi de 1901 qui sont des principes constitutionnels. Elle va même jusqu’à remettre en cause la liberté d’entreprise. A force d’agir pour que la région soit un état dans l’Etat, Valérie Pécresse met gravement en cause l’unité et l’indivisibilité de la République. Pourquoi les îles de loisirs franciliennes auraient-elles une règle différente en matière de droits et de libertés publiques du reste du territoire national ?

Pour Céline Malaisé, présidente de groupe : « Avec cette charte, Pécresse a voulu mener une opération politique dangereuse. Ce document est illégal et discriminatoire. Ainsi, le groupe Front de gauche a saisi le préfet et déposé un référé devant le tribunal administratif. Suite à la mobilisation d’Ivry-sur-Seine, la droite régionale semble avoir reculé concernant l’application de la charte aux collectivités et n’hésite pas au passage à faire porter, de manière inadmissible, la responsabilité sur les personnels régionaux. Nous appelons maintenant la présidente de Région à y renoncer totalement et définitivement. »

Le 16 mai 2017