Licenciement de la directrice d’Ile-de-France Europe – Avec Pécresse, c’est le mercato permanent.
Le biais choisi par la presse pour relater le licenciement de la directrice d’Ile-de-France Europe nous interpelle. Qu’elle obtienne des indemnités de licenciement après 18 ans passés à la tête de cette structure et qu’elles soient élevées à deux ans de la retraite est une application de la convention collective. Le contraire serait illégal. Ce qui peut interpeller est que la directrice soit licenciée pour être remplacée par une membre de la famille d’un conseiller régional de la majorité dirigée par Valérie Pécresse.
Pourtant, pour un observateur un peu régulier de la politique de ressources humaines de Valérie Pécresse, c’est peu étonnant. Entre disparition ou réduction d’organismes régionaux associés sous couvert d’économies, sans tenir compte ni du service d’intérêt général rendu, ni de la situation des salariés, et un véritable mercato à la tête d’autres organismes, à IDF Europe, c’est la même recette.
Ainsi, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) a vu son budget rétrécir et une mise sous tutelle régionale s’accentuer allant jusqu’à élaborer, en plein débat sur les voies sur berges, des scenarii aux conclusions étrangement proches de l’option politique défendue par la droite régionale. Des directeurs généraux et les salarié.e.s d’autres organismes associés ont été débarqué.es sans que les enveloppes financières pourtant indispensables aux indemnités de licenciement soient prévues (MOTif, l’Atelier…).
On assiste donc à une véritable mise au pas d’organismes associés sous couvert d’un audit qui n’a jamais été communiqué aux élu.e.s régionaux de l’opposition. Une tutelle qui ne sert pas que des desseins politiques régionaux.
A quelques mois des élections européennes, la poursuite du « spoil system » par Pécresse pourrait être le sujet traité par la presse et serait un véritable travail d’investigation.
Les questions européennes et les fonds européens dans l’intérêt des Francilien.ne.s ne sont pas au cœur des raisons de ce licenciement. Pourtant, la non-utilisation de fonds auxquels l’Ile-de-France pourrait prétendre pour résorber les bidonvilles, lutter contre le décrochage scolaire… a de quoi interroger et invalide le volontarisme politique affiché par Valérie Pécresse en la matière. De quoi fissurer l’image médiatique qu’elle cherche à se construire…à condition que ce sujet soit traité !
Paris, le 20 mars 2018
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