Financement d’IDF Mobilités : l’Etat doit cesser de mettre en péril le service public régional de transports !

Saint-Ouen, le 8 juillet 2020
L’incapacité d’Ile-de-France Mobilités à payer ses échéances de juillet à la RATP et à la SNCF se confirme. Ce défaut de paiement, qui résulte des pertes de recettes liées à la crise sanitaire, était annoncé. L’État, qui n’a encore rien fait pour compenser les 2,6 milliards d’euros manquants à IDFM, doit maintenant agir d’urgence. Il est impensable que les usagers paient l’addition !
Pour Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional et administrateur d’IDF Mobilité, « la crise sanitaire, et la crise économique qui en découle, ont mis à mal les recettes de fonctionnement d’IFDM, en particulier le versement transports des entreprises. Les élu.e.s administrateurs d’IDFM alertent depuis des semaines sur les conséquences de cette perte de recettes, à savoir le défaut de paiement d’IDFM à la SNCF et à la RATP, la dégradation probable de l’offre de transports, et de nouveaux reports des investissements pour la rénovation des réseaux, pourtant urgents et indispensables. Voilà des semaines que nous alertons l’État, pour qu’il mobilise d’urgence de nouvelles ressources pour IDFM. La réaction du Gouvernement se fait toujours attendre ! Il est pour nous inimaginable de solliciter davantage les usagers en augmentant encore une fois le prix du pass Navigo. D’autre solutions de financement sont possibles, nous en proposions d’ailleurs aujourd’hui au conseil d’IDFM avec nos collègues Jacques Baudrier et Pierre Garzon ».
Pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de Gauche, « augmenter encore les tarifs des transports franciliens, qui l’ont déjà été à plusieurs reprises depuis 2016, n’est pas envisageable. D’autant plus que les usagers ont lourdement subi la crise sanitaire, et subissent très lourdement aussi les dysfonctionnements quotidiens du réseau régional. L’État doit assurer ses responsabilités. A l’heure où la priorité est à la relance économique, que des efforts sont quotidiennement demandés aux Français, et que la préservation de l’environnement doit être au cœur des décisions publiques, l’État doit soutenir sans faille le fonctionnement des transports en commun. Ce qui est en jeu en Île-de-France, ce sont les transports quotidiens de plus de 5 millions d’usagers. Des transports écologiques et populaires.
Ce que l’État a été capable de faire pour le secteur privé avec l’automobile et l’aéronautique, il doit le faire pour les transports publics, à l’instar des mesures prises dans de nombreux autres pays confrontés à la même situation. Ne pas agir reviendrait à mettre délibérément en péril le service public de transports régional, alors même que l’État trouve des moyens pour faire avancer le scandaleux projet privé CDG Express. Nous ne pouvons l’accepter ! Nous incitons donc l’ensemble des élu·e·s régionaux à se mobiliser en ce sens. Nous avons proposé qu’une pétition à l’initiative de la Région soit diffusée auprès des usagers, afin que Macron et le Gouvernement mettent en place un plan de sauvegarde des transports publics et compensent intégralement les pertes actuelles ».
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