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En 2016, Valérie Pécresse déclarait être « viscéralement féministe ». Aujourd’hui, elle mène campagne présidentielle s’affichant du côté des femmes. Qu’en est-il réellement ? Sans surprise, les décisions politiques en Île-de-France n’ont aucunement agi de manière importante pour l’égalité femmes-hommes… au contraire !

Des faits éclairants

Depuis 2016, la droite régionale a divisé par deux le soutien aux associations qui agissent pour l’égalité femmes-hommes et a baissé de 30% le budget alloué au centre Hubertine Auclert, centre francilien pour l’égalité femmes-hommes. Elle a également diminué, en 2022, de 25% l’aide aux centres pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) tout en finançant des associations qui militent contre le droit à l’IVG. Des gages offerts à La Manif pour Tous qui siège toujours dans l’hémicycle régional et dont l’influence est visible dans nombre de politiques régionales. Il suffit de se souvenir de la suppression d’une campagne régionale annuelle dans les transports d’information et de prévention sur la sexualité ou encore de celle d’un guide sur la sexualité ou de celle du pass contraception…

Cette réalité pèse lourd sur la vie des femmes franciliennes. Région de toutes les inégalités sociales et territoriales, l’Île-de-France devrait pourtant s’affirmer région féministe. Elle devrait se doter de moyens et d’outils pour mener une véritable politique publique pour l’égalité réelle et contre les violences sexuelles et sexistes. Une politique résolument féministe serait une politique en faveur de l’égalité et favorable à toutes et tous.

Ce que serait une Région féministe

Dans une Région viscéralement féministe, la création de maisons d’accueil des femmes dans chaque Département serait une priorité. Un soutien massif aux associations féministes, à hauteur de 2,5 millions d’euros par an, serait de mise. Un financement massif, par la Région, d’appartements relais dédiés aux femmes victimes de violences serait effectif. Un plan régional pour la santé des femmes serait mis en place, avec une attention particulière aux femmes issues de l’immigration et aux maladies féminines mal diagnostiquées comme l’endométriose. Une campagne contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles dans les transports serait déployée constamment et les agents des transports formés à recevoir et à orienter les femmes.

Dans une Région #MeToo, une campagne régionale sur la sexualité et la contraception à destination des élèves des lycées et des CFA serait de retour chaque année. Les missions des brigades régionales de sécurité – illégales dans leur forme actuelle – seraient réorientées immédiatement vers la médiation et l’égalité filles-garçons dans les lycées. La Présidente de Région mettrait, par exemple, la pression publiquement sur le Préfet de Police face aux témoignages de femmes éprouvées par le mal-traitement de leur plainte dans des commissariats.

Pour agir et changer le réel, il faut une volonté politique. Passées les déclarations d’intentions, force est de constater que l’action de Valérie Pécresse est à mille lieux d’agir pour l’égalité. A la veille de cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, en Île-de-France comme ailleurs, nous réaffirmons notre soutien à celles et à ceux qui se battent – toute l’année – pour arracher l’égalité.


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