68% DES FRANCILIEN·NES FAVORABLES À LA SUSPENSION DE LA PRIVATISATION
Dossier de presse enquête IFOP CGT RATP
En 2015 comme en 2021, Valérie Pécresse est avancée masquée concernant la privatisation des transports publics franciliens. A aucun moment, la question de l’avenir des transports de notre région n’a été posée aux premiers concernés : les Francilien·nes. Depuis tout ce temps, Valérie Pécresse – Présidente d’Ile-de-France Mobilités – agit sans mandat démocratique sur ce sujet.
Ce jour, un sondage – réalisé par l’Ifop et commandé par la CGT RATP – sur la privatisation des transports publics d’Ile-de-France a été dévoilé. Il confirme la défiance et l’opposition à la privatisation des transports.
En effet, 63% des Francilien·nes interrogé·es estiment que la privatisation n’améliorera pas la qualité de service. 54% pensent même que la privatisation va augmenter les tarifs des transports. 77% sont favorables à l’organisation d’un référendum pour ou contre la privatisation des transports franciliens. 68% des Francilien·nes soutiennent une suspension de la privatisation dans l’attente de ce référendum. Aussi, 49% des Francilien·nes ignorent tout simplement que la privatisation du réseau de bus RATP est en cours.
Un constat sans appel qui contredit tous les arguments des partisan·es de la privatisation qui, il est important de le rappeler, n’est pas une obligation européenne concernant le réseau de bus. Ces résultats confirment l’urgence à informer les usagères et usagers sur le processus en cours et à remettre de la démocratie dans les choix opérés pour le service public des transports. Nous demandons donc à Valérie Pécresse et au Gouvernement de réunir les conditions pour la suspension immédiate de la privatisation des transports et à organiser un référendum régional sur le sujet.
Alors que la privatisation des bus de la RATP est imminente et que celle du ferroviaire se prépare, il y a urgence à remettre l’intérêt général au cœur de la gestion des transports publics franciliens. Ile-de-France Mobilités avance quoiqu’il en coûte, sans aucune étude d’impacts ni remise en cause après l’échec de la mise en concurrence des bus de grande couronne. Un changement de pied est indispensable alors que de nombreuses expériences de privatisation en Europe ont abouti à un fiasco du privé et à un retour de la gestion publique.
Les dislocations de la RATP, en cours et celle à venir de la SNCF, seraient la pire décision pour les usagères et usagers, pour l’environnement et l’économie francilienne. La privatisation n’est ni obligatoire, ni irréversible. Elle peut encore être stoppée. C’est l’exigence démocratique posée par ce sondage sur l’avenir des transports franciliens.