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Le 10 juin 2025, le Conseil d’État approuvait par décret le nouveau Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF-E). Cette validation s’est accompagnée d’une opération de désinformation de Valérie Pécresse affirmant, par communiqué de presse, que « la décision du Conseil d’État donne également raison à la Région Île-de-France dans son opposition à la Ligne Nouvelle Paris-Normandie […] Grâce à l’intervention de la Région, le tracé actuel de ce projet est de facto abandonné, l’État suivant les recommandations de la Région de le revoir entièrement ».

Pourtant, le tracé de la LNPN ne figurait pas dans le document validé par le Conseil d’État. En effet, pour tenir compte des variantes toujours à l’étude et des inquiétudes exprimées localement, le choix avait été fait d’inscrire uniquement la LNPN dans les orientations règlementaires du SDRIF-E, sans la cartographier. L’orientation règlementaire n°128 relative à la LNPN a été validée par le Conseil d’État et stipule que « les dispositions d’urbanisme doivent prendre en compte les décisions de l’État relatives au projet de ligne nouvelle Paris-Normandie ».

Contrairement à ce qu’affirme Valérie Pécresse, la LNPN n’est pas abandonnée !

Il s’agit en effet d’un « projet d’intérêt national » comme l’a rappelé, le 18 juin 2025, le Ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation devant le Sénat. Une position partagée par les Ministres des Transports successifs dont Philippe Tabarot, actuel occupant de l’Hôtel de Roquelaure qui l’a réaffirmé récemment devant l’Assemblée Nationale, démentant ainsi Valérie Pécresse.

En propageant de telles fake news, Valérie Pécresse tente de torpiller un projet utile à la fois aux usagers des transports de l’Ouest francilien et de Normandie.

En effet, la ligne nouvelle Paris Mantes Normandie permettra notamment, au terme de sa réalisation prévue en plusieurs tranches d’ici 2035, de doubler la fréquence des trains reliant Paris à Rouen/Le Havre et Caen/Cherbourg. En Ile-de-France, la ligne laissera la possibilité à Ile-de-France Mobilités d’augmenter les fréquences et d’améliorer la robustesse d’exploitation des lignes RER E et Transilien J. Pour rappel, dès l’origine du prolongement du RER E à l’Ouest, la SNCF a exprimé des inquiétudes quant aux contraintes d’exploitation de ce secteur en raison de l’augmentation du nombre de trains (RER, TER et Transilien). 

Dès à présent, comme à cet horizon, les capacités supplémentaires des sillons pour desservir le Mantois sont très limitées voire nulles. Sans nouvelle infrastructure, les dessertes du Mantois et de la Normandie sont condamnées à stagner à leur niveau actuel.

L’implantation hypothétique sur le site de Poissy d’un stade de grande capacité pour le compte du PSG viendrait considérablement aggraver ce constat.

Sans nouvelle infrastructure, il sera également impossible de réduire la part modale de la route au profit de celle du rail concernant le transport de marchandises, en provenance notamment du port du Havre.

Face à la crise provoquée par les prises de position de Valérie Pécresse, l’État a confié au Préfet Serge Castel, délégué interministériel à la Vallée de la Seine, le soin de concerter les élus franciliens et normands. Il réunira un comité de pilotage à ce sujet le 1er juillet 2025 à Giverny.

Nous appelons l’État et SNCF Réseau à poursuivre le dialogue et les études sur les variantes les moins pénalisantes pour les riverains et l’environnement. Nous réaffirmons l’impérieuse nécessité à créer une nouvelle infrastructure capable d’améliorer la desserte du Mantois et de la Normandie depuis et vers Paris. Il serait inconcevable que l’État renonce à un tel investissement stratégique en raison des manœuvres politiciennes pré-municipales de Valérie Pécresse.

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