Les usagères et usagers du réseau de bus subissent depuis plusieurs années la baisse de l’offre de transport et de nombreuses suppressions. Cette situation anormale perdure et s’aggrave depuis septembre 2024.
Tout en isolant l’impact des intempéries et de la grève en cours sur le réseau de Cergy-Pontoise Confluence, au moins 1879 courses ont été officiellement supprimées entre lundi 3 et vendredi 7 février sur les réseaux d’Argenteuil Boucles de Seine, Bièvre, Centre Sud Yvelines, Cergy Pontoise Confluence, Cœur d’Essonne, Essonne Sud-Est, Essonne Sud-Ouest, Evry Centre Essonne, Ile de France Ouest, Paris Saclay, Pays Briard, Pays de Montereau, Poissy-Les Mureaux, Provinois Brie et Seine, Roissy Est, Roissy Ouest, Saint-Quentin-en-Yvelines, STBC Transdev, Val d’Yerres Val de Seine, Val Parisis, Vallée de Montmorency et Vallée du Loing Nemours.
Il s’agit de la cinquième semaine consécutive avec plus de 1700 suppressions !
Notre groupe publie la liste de ces 1879 suppressions, établie à partir de l’information voyageurs de 22 opérateurs concernés, sur les 36 que compte la grande couronne : Liste des suppressions de bus officielles 03 02 25 07 02 25
Les sources d’informations officielles confirment ainsi que un plafond bas d’au moins 3% de suppressions des 60 000 courses prévues quotidiennement en grande couronne. Or, Grégoire de Lasteyrie, Vice-Président de la Région chargé des transports, affirme que seul 1% des courses serait supprimé. Il ment… et n’apporte aucune solution aux usagères et usagers.
Nous assistons donc à une dégradation rapide de la situation avec un nombre de suppressions, du lundi au vendredi et selon l’information voyageurs officielle incomplète, qui approche dangereusement des 2000 courses !
Les 1879 suppressions de la semaine passée ne sont toutefois pas exhaustives, il s’agit un minimum ! Elles ne tiennent pas compte ni des intempéries, ni du conflit en cours sur le réseau de Cergy-Pontoise Confluence, directement lié au dumping social et à la mise en concurrence. Il est également à noter que plusieurs réseaux ne publient pas d’information voyageurs avant 9 heures et après 17 heures malgré les obligations imposées par le contrat qui les lient à Ile-de-France Mobilités. L’information voyageurs semble également être moins régulière sur les réseaux les plus concernés par les suppressions et le réseau de Val Parisis enfreint volontairement les obligations d’information voyageurs pour dissimuler les suppressions.
Ce nombre exceptionnellement élevé prolonge les suppressions dénombrées par notre groupe depuis septembre avec 151 à 387 bus fantômes chaque jour. Cette situation est directement liée à la mise à la concurrence à bas coût orchestrée depuis 2021. Notre groupe demande une nouvelle fois des mesures d’urgence, l’audition des opérateurs ainsi que le remboursement des abonnements des usagers concernés.
Il serait inacceptable que cette situation en grande couronne reste sans réaction, ni remise en cause de la mise en concurrence.
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