Fermeture temporaire des urgences de L’Hôtel Dieu : Une décision aberrante !

Paris, le 04 novembre 2020
En plein re-confinement, alors que les personnels de santé alertent sur le manque de lits et de personnels soignants pour faire face à une seconde vague de la COVID-19, sur leur refus du constat d’une saturation des services du fait d’un manque criant de nos capacités hospitalières, le directeur général de l’AP-HP a pris la décision aberrante de fermer « temporairement », ce 4 novembre, le service des urgences de l’Hôtel-Dieu, hôpital de proximité par excellence, situé au centre de Paris !
Raison invoquée, le besoin en renfort de personnels : une quinzaine d’infirmiers spécialisés et 18 aides-soignantes devaient ainsi renforcer les équipes de réanimation de l’hôpital Cochin, ce qui est jugé nécessaire pendent la durée du pic épidémique.
Le syndicat CGT de l’Hôtel-Dieu dénonce, très justement, un “contresens” en soulignant dans un communiqué que l’établissement dispose “de locaux vides ayant la capacité d’intégrer une activité ambulatoire” et pourrait servir de “relai Covid-19 pour les examens rapides”.
Pour Jean Michel Ruiz, conseiller régional de notre groupe en charge des question de santé, « Cette décision reste incompréhensible au vu de la situation sanitaire alors que les courbes de l’Institut Pasteur prévoient des seuils jamais atteints de contamination pour les prochaines semaines et que la pénurie de lits des hôpitaux franciliens est redoutée. » Soutenant les personnels de santé qui ont appris leur « déplacement » sur l’hôpital Cochin ce lundi, l’élu estime qu’« Il faut au contraire garder ces urgences ouvertes pour délester les autres services surchargés. Rappelons nous, tout de même, qu’une partie des malades qui n’ont pas pu être soignés pendant la première vague sont en ce moment hospitalisés à travers le pays. Le Covid tue et d’autres maladies aussi . Tous les témoignages des professionnels le prouvent, les déprogrammations de la première vague ont été dramatiques avec des pertes de chance majeures.»
L’hôpital Hôtel-Dieu de Paris, avec ses Urgences, reste en capacité d’accueillir des patient·es atteints du coronavirus, de les évaluer, de les prendre en charge et de les hospitaliser si nécessaire. Il dispose de moyens humains compétents et techniques (scanner H24) à même de prendre en charge des patient·es dits « intermédiaires » (trop fragiles pour les renvoyer à domicile mais nécessitant une surveillance et/ou oxygénothérapie).
Dans ce contexte, nous apportons notre soutien à tous les personnels de santé, à leurs représentants. Nous participerons à leurs côtés au rassemblement qui se tiendra devant l’hôpital Hôtel Dieu ce vendredi 6 novembre à 13H30.
Nous demandons à la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, de passer des aides «Covid» aux pharmacies et cabinets médicaux des beaux quartiers à une intervention plus large et structurelle en contribuant, par ses interventions auprès du gouvernement, à obtenir la réouverture des urgences de l’Hôtel Dieu et plus largement à obtenir des moyens humains et matériels supplémentaires aux établissements publics de santé qui en ont un besoin criant.
En pleine crise sanitaire, l’heure est à l’ouverture de lits, à la formation et à l’embauche de personnels de santé !
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